Le nouveau coach d'Elise Mertens est plein d'ambitions : "Elle doit un peu changer de style de jeu"
- Publié le 29-08-2018 à 22h19
- Mis à jour le 21-09-2018 à 08h38
La Belge s'est qualifiée ce mercredi pour le troisième tour de l'US Open.
En 2004, Dieter Kindlmann était 130e mondial. En 2012, l’Allemand jouait sa dernière saison avant de devenir le sparring-partner de Maria Sharapova. De 2016 à 2017, il a travaillé avec Madison Keys puis coaché Anastasia Pavlyuchenkova. Expérimenté auprès du Top 10, il a de grandes ambitions pour elle mais aussi de grands projets de travail. Nous l’avons rencontré au jardin des joueurs après la victoire de Mertens ce mercredi.
Comment Elise Mertens peut-elle atteindre le Top 10 ?
"Déjà, elle en a envie, elle est très motivée pour y entrer. Mais ce qui est clair pour moi, c’est qu’elle doit un peu changer de style de jeu : elle doit devenir plus agressive. Le jeu est différent entre le Top 30 et le Top 10 , il faut qu’elle soit plus active, il faut taper un peu plus dans la balle, il ne faut pas attendre les fautes adverses. Il faut aussi lui apporter une structure : elle est très professionnelle mais elle a besoin d’étendre son équipe, doit travailler avec un physio par exemple. Il faudrait aussi jouer moins de doubles, jouer un peu moins de tournois pour avoir plus de semaines d’entraînement. Mais on va y aller petit à petit, et je suis très heureux de nos débuts."
Vous avez vraiment une vue à long terme…
"Oui, je veux garder la vue globale en tête et pas le court terme. Mon but, c’est de développer son jeu, de la garder en bonne santé, de la rendre plus forte. On ne doit pas prendre de raccourcis. J’ai cette expérience avec les autres joueuses que j’ai coachées. Il faut l’aider en amenant les bonnes personnes. Il faut la protéger car les attentes autour d’elle sont bien plus grandes désormais."
Et tout est allé très vite pour elle !
"Oui, et c’est très dur car tout lui arrive en même temps. Mais j’ai eu un bon sentiment avec elle dès nos premiers échanges. Et puis c’est incroyable tous les aspects de son jeu qu’on peut encore améliorer alors qu’elle est déjà Top 15 . J’ai hâte de travailler cet hiver."
Vous êtes un des rares joueurs à avoir réussi la transition comme coach sur le circuit WTA…
"Tout a commencé quand je suis devenu le sparring de Maria car j’ai eu la chance d’apprendre avec de grands coaches comme Thomas Högstedt, Sven Groeneveld et aussi un peu Jimmy Connors. Ils m’ont donné envie de devenir coach. Évidemment j’ai fait des erreurs au début car je voulais tout faire comme avec Maria, mais ce n’est pas possible car elle est très spéciale, c’est une légende. Mais j’ai appris énormément de tout ça. Avec Elise, ça fonctionne très bien car elle est très ambitieuse, n’est jamais satisfaite et adore ce sport."